Méditant (Stabat mater)
Il y a vingt ans, avant la première série de "Territoires", j'ai découvert un musicien hongrois qui se nomme "Arvo Part".
En travaillant sur 12 plâtres de 210cm de hauteur, durant des mois, en édifiant ces pièces, j'écoutais sont "Stabat Mater" et son "Tabula Rasa".
Jamais le silence créé par l'absence définitive d'un être cher ne peut-être comblé. En revanche, la musique est pour moi un dialogue avec cette perception temporelle de la magie instantanée du temps et de tous ces modes conjugués, y compris le temps de ce que l'on nomme la mort.
L'éternité des émotions, incarnée dans la musique et la poésie, revient parfois de manière heureuse ou moins lumineuse, parfois stridente de douleur et dans tous les cas de figure, profondément humaine. Elle peut accompagner un deuil. La souffrance peut se transcender si l'envie de vivre est plus forte que le désespoir.
Ce "Stabat Mater" m'a accompagné dans d'autres traversées... Dans cette "loge" se trouvent ces pièces* où la douleur et la force de vie sont en équilibre fragile du choix presque perceptible, de renoncer ou d'accepter la vie et son immensité impénétrable.
JMSH 10/11/2012
*les recherches sont parfois longues pour retrouver les documents du passé. Merci de votre compréhension.